La santé de l’économie russe se stabilise, c’est le constat partagé par plusieurs institutions internationales. La récession semble stoppée et l’inflation est plus ou moins sous contrôle. Mais les grandes agences ont du mal à s’entendre sur les indicateurs économiques prévisionnels de la Russie. La Banque mondiale vient d’annoncer un abaissement de sa prévision de la croissance russe en 2017 : à 1,3% contre 1,5% pronostiqués il y a quelques mois. L’institution souligne les progrès réalisés par l’administration russe, notamment grâce à la baisse des dépenses publiques et à l’utilisation massive des réserves financières
La Banque mondiale s’attend à voir la consommation soutenir l’économie russe dans les années à venir. Ce qui devrait provoquer une hausse considérable des importations. Le climat économique devrait aussi tirer profit du Mondial de foot 2018. Mais l’absence des réformes structurelles va limiter la croissance russe à 1% – 1,5% dans les années à venir, ce qui correspond à une stagnation prolongée.
L’agence de notation Moody’s pronostique de son côté une croissance russe de 1,5% pour 2017 et autant pour 2018. L’agence salue la politique qui a permis d’entamer la réduction du déficit public, celui-ci s’élevait à 3,7% du PIB en 2016 mais devrait descendre à 1,8% en 2018.
« Ces appréciations ne constituent pas une nouvelle notation de la Russie », précise l’agence Moody’s, la note du pays est maintenue au niveau « Ba1 » avec prévision « stable ».
La relative stabilisation économique est accompagnée par une réduction continue du niveau de vie des consommateurs russes. Les revenus réels disponibles des consommateurs ont baissé de…