Dans une déclaration lue à la télé le 11 mai, Vladimir Poutine a annoncé l’arrêt des mesures publiques de soutien au chômage partiel dans les entreprises russes au niveau national. Les dernières subventions à ce titre seront versées fin mai.
Les entreprises concernées par les mesures de quarantaine resteront à l’arrêt, le déconfinement n’est pas programmé pour l’instant. La charge du maintien des salariés au chômage partiel sera transférée vers les entreprises russes elles-mêmes. Celles-ci pourront bénéficier d’un crédit de soutien, équivalent à un salaire minimum (soit 150 euros) par poste de travail maintenu. Ce crédit sera proposé pour une durée de six mois, avec un taux bonifié de 2%. Les entreprises qui réussiront à préserver 90% des postes de travail sur la durée du crédit, verront leur dette effacée. Les entreprises qui préserveront 80% des emplois, verront la moitié de la dette effacée.
La nouvelle mesure est destinée à sécuriser 7 millions d’emplois, selon le Kremlin. La Russie comptait 72 millions d’actifs début 2020. Quelques 22% des salariés ont déjà perdu leurs emplois depuis le début de la quarantaine, selon une enquête réalisée début mai par l’agence de recrutement Kelly Services et le portail Avito Rabota spécialisé en ressources humaines.
Le gouvernement russe a déjà essayé de lancer un programme de crédits de soutien aux entreprises, début avril. Délivrés par les banques pour une durée de douze mois, ces crédits devaient bénéficier d’un taux zéro pendant les six premiers mois, ensuite d’un taux à 4%. Mais ce programme a connu un démarrage difficile, les banques freinant des quatre fers, seules 6% des demandes ont été approuvées durant une première période selon les comptages du ministère de l’Économie. Ces mêmes banques seront sollicitées pour délivrer les crédits de soutien aux salaires, selon le plan de Poutine.
Parmi les autres mesures présentées, les PME bénéficieront d’une exonération de cotisations sociales pour avril, mai et juin. Les artisans se verront rembourser leurs impôts 2019 et bénéficieront d’un crédit d’impôt égal à 150 euros.
Abonnez-vous pour lire tous les articles du Fil Franco-Russe : Profitez de notre offre d’essai gratuit