E-commerce russe ventes transfrontalières. Un des leaders du e-commerce russe, Ozon.ru promet de livrer les consommateurs locaux à partir des entrepôts européens, sans TVA ni droits de douane. Une « mesure anti-crise » qui vise à baisser les prix, comme l’affirme l’entreprise, ou bien un moyen de faire entendre la revendication du marché, celle d’imposer la taxation des achats transfrontaliers ? Derrière la mesure anti-crise, on perçoit surtout un mouvement à consonance politique. Cela fait plusieurs années que les leaders du e-commerce russe bataillent contre les avantages accordés aux e-marchands étrangers. Aujourd’hui les achats réalisés par un consommateur russe sur un site mondial ne sont soumis ni à la taxation douanière ni à la TVA, dès lors que le total de ces achats ne dépasse pas 1 000 euros par mois. Les e-commerçants russes crient à l’inégalité de traitement, eux qui ont payé tous les droits, la TVA, la certification des produits et toutes les taxes occultes sur les marchandises importées. Ces extras se retrouvent dans le prix de vente final des articles qui du coup deviennent moins compétitifs par rapport à ceux proposés sur des sites de e-commerce hors la Russie. D’autres opérateurs comme Evroset se disent prêts à imiter Ozon. L’administration reste sourde à ces déclarations…