PIB Russie. C’était la bonne nouvelle du printemps : le PIB a baissé « seulement » de 1,2% au premier trimestre de l’année selon Rosstat, soit moins que prévu. L’administration russe s’est empressée de présenter ce résultat comme une preuve du redressement imminent de l’économie. La réalité est un peu moins festive. En 2016 le PIB russe diminuera encore, passant de 1 236 milliards à 1 179 milliards de dollars selon le FMI. Soit 47% du PIB français. Ce qui classera l’économie russe derrière celle du Mexique, et juste devant celle de l’Indonésie. La politique économique du Kremlin produit des résultats contraires aux promesses. Désormais ce sont les ministres russes qui le disent ouvertement, et réclament des réformes… qu’eux-mêmes savent improbables. L’un des problèmes s’appelle le « capitalisme des copains ». Les milliardaires « amis du Kremlin » dont le business plan est basé sur des faveurs, trustent cinq fois plus de richesse nationale que ceux qui progressent dans une compétition loyale. Pour pallier au manque d’argent l’Etat russe envisage le gel des salaires dans les secteurs sous contrôle de l’Etat. Les entreprises ont déjà annoncé des gels et des baisses de rémunérations en 2016. Parmi les bonnes nouvelles, l’emploi résiste plutôt bien, sans poussée marquée de chômage, et l’inflation semble décroitre…