Le français Blablacar connait un grand succès en Russie où il est devenu leader du marché local avec 20 millions d’utilisateurs dans le pays. L’administration a décidé de légiférer autour de la filiale locale de cette plateforme communautaire de covoiturage payant. Dans le viseur, un grand nombre de petits transporteurs professionnels qui proposent leurs trajets sur Blablacar, une pratique autorisée par la filiale russe depuis 2019. Plus de 500 opérateurs passent par la plateforme, selon ses informations. Une pratique qui n’est pas du goût des grands transporteurs, leur union professionnelle OAP a saisi l’administration en reprochant à Blablacar un manque de vigilance face aux opérateurs présents sur la plateforme. Certains trajets sur Blablacar seraient proposés par des transporteurs ne disposant pas de licence, utilisant parfois de fausses identités et des numéros de licence appartenant à d’autres opérateurs.
Le ministère des Transports a réagi en proposant d’instaurer le contrôle des conducteurs inscrits sur Blablacar et autres services similaires, leur imposer un maximum de cinq passagers par course (soit sensiblement moins que le remplissage d’un minibus), une limite de deux trajets par 24 heures et un prix maximum par course. En cas d’infraction le ministère menace Blablacar d’interdiction sur le territoire russe, dans la meilleure tradition des administrations locales.