La Russie impose à nouveau les fermetures forcées des entreprises et d’autres restrictions pour lutter contre la pandémie et ses 40 000 nouveaux cas par jour. Mais cette fois le soutien public aux entreprises se fera attendre.
L’annonce était attendue au vue l’ampleur de la crise sanitaire qui frappe à nouveau la Russie. La première semaine du mois de novembre a été déclarée chômée partout à travers le pays par le président russe. Des vacances forcées avec le maintien du salaire qui commenceront le 30 octobre pour l’ensemble des salariés. « L’Etat n’a prévu aucun accompagnement pour les entreprises, le versement des salaires pendant cette semaine de congés sera entièrement à notre charge, comme les fois d’avant ! », peste un chef d’entreprise. Le coût prévisionnel de cette mesure pour les entreprises serait proche de 720 millions d’euros à l’échelle nationale selon Andrei Beloussov, vice-premier ministre. L’administration a même promis d’accorder des crédits publics à celles les plus touchées et qui s’engagent à maintenir 90% de leurs effectifs. Avec une parenthèse : ne seront concernés que les effectifs en CDI. Tous ceux qui travaillent sous contrat de prestation, un statut très courant dans l’économie russe, et autres free-lance seront exclus du dispositif. Andrei Beloussov estime que ces crédits pourraient concerner 2 millions de personnes sur les 72 millions de salariés que compte le pays (76 millions d’actifs). Le budget du pays ne permet pas un accompagnement plus conséquent, par ailleurs le Kremlin n’a jamais caché sa faible appétence pour le monde de l’entreprise.
Ce n’est pas la première fois que l’administration russe transfère aux entreprises le financement des mesures sanitaires, c’était déjà le cas en 2020 sans pour autant atteindre le résultat espéré : stopper la propagation du virus. Aujourd’hui la situation semble bien pire qu’il y a un an, avec 40 000 nouveaux cas par jour, sensiblement plus que… La suite de cet article est réservée aux abonnés.
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