La santé du rouble. Quand le ministère des Finances pioche dans ses économies pour combler les trous du budget, la vente des réserves en devises permet au rouble de remonter la pente. Seul inconvénient, les ressources financières du pays fondent comme neige au soleil. « Si l’on continue à dépenser nos réserves comme aujourd’hui, vers la fin de l’année suivante nous les aurons épuisées et l’Etat ne pourra plus verser les salaires (du secteur public)« , c’était le cri du cœur de Tatyana Nesterenko, première vice-ministre des Finances. Son ministère avait à nouveau pioché près de 5 milliards d’euros dans le Fonds de réserve en août pour boucher les trous du budget. Ce qui porte à 16 milliards d’euros les montants prélevés cette année. Il reste encore 28 milliards d’euros dans la caisse, et le ministère des Finances a déjà prévenu qu’il allait y ponctionner au moins 15 autres milliards d’euros d’ici la fin de l’année. Les deux Fonds souverains à la disposition du gouvernement devraient quand même assurer le maintien du budget à flot jusqu’en 2018 selon les projections, offrant au rouble une sécurité complémentaire pour les vingt-quatre mois à venir…