Le PIB de la Russie a perdu plus de 10% entre 2014 et 2018 à cause des sanctions internationales et de la baisse du prix du pétrole, c’est le constat réalisé par les analystes de l’agence Bloomberg Economics. Ils ont établi un pronostic de croissance « raisonnable » à partir des résultats 2013 et dans une perspective de prix stables, et ont calculé l’écart négatif des résultats constatés. Sur l’ensemble de la période, la baisse du pétrole a coûté 4% au PIB russe, tandis que les sanctions internationales suite à l’agression contre l’Ukraine et les contre-sanctions décidées par le Kremlin, lui ont enlevé plus de 6%. « L’écart entre la croissance potentielle et la croissance constatée continue de s’élargir, ce qui signifie que les sanctions vont avoir un effet prolongé dans le temps », constatent les analystes. Ils estiment que la croissance russe resterait proche de 1,5% en 2018 et notent que dans ces conditions, les prévisions du gouvernement russe d’atteindre une croissance supérieure à 3% en 2021, restent encore possible mais seulement en cas d’une très forte hausse de productivité. Un scénario qui semble compromis dans l’immédiat…