Sanctions contre embargo. Les sanctions et la baisse des prix du pétrole amputent l’économie russe de près de 570 milliards de dollars sur trois ans, selon les économistes locaux. Les sanctions occidentales visent des entreprises et des banques de manière nominative, et par extension frappent des pans d’économie. Tandis que la baisse des prix du pétrole et du gaz, à l’origine de la baisse des revenus pétroliers, provoque la dévaluation du rouble et la chute du PIB en devises, de près de 40% sur deux ans.
En face, l’agriculture française ne perd « que » 260 millions d’euros par an à cause de l’embargo russe, une paille comparée au montant des aides européennes à nos agriculteurs. Et pour cause, les exportations alimentaires françaises vers la Russie ont toujours été composées en majorité de vins et spiritueux, pour près de 450 millions d’euros. Les dirigeants russes se sont bien gardés de proclamer un embargo sur le vin français, italien ou espagnol, eux-mêmes n’étant pas prêts à les remplacer par la piquette locale.
Et si la baisse des prix du pétrole était une chance pour la Russie ? Une analyse inédite vient démontrer la corrélation entre la baisse des revenus pétroliers et l’appétence du Kremlin pour les réformes. En attendant, plus de la moitié des Russes reconnaissaient désormais que la crise influence leurs achats au quotidien. On espère une légère embellie à l’approche des élections législatives en septembre…