Les changements dans le e-commerce local, l’impossibilité de s’approvisionner en Russie, les séquelles de la crise sanitaire ont des conséquences sur les marges. Mikhaïl Urzhumtsev est le DG de l’opérateur russe Melon Fashion Group positionné sur l’entrée de gamme et qui regroupe les marques-enseignes locales Zarina, Befree, Love Republic ainsi que Sela, son ancien concurrent racheté en 2019. Originaire de St Petersbourg, le groupe compte près de 800 magasins aujourd’hui sous ses différentes enseignes dont deux tiers de succursales. Une soixantaine de points de vente ont fermé en 2020. Le chiffre d’affaires du groupe s’élevait à environ 330 millions d’euros en 2019. Ce connaisseur du marché russe a accordé une interview au quotidien économique Kommersant. Quelques extraits.
– L’évolution des ventes en 2020
Le groupe de Mikhaïl Urzhumtsev a vu ses ventes baisser de 80% durant les trois mois et demi de confinement en Russie. Mais sur l’ensemble de l’année la perte du chiffre d’affaires serait inférieure à la moyenne du marché de la mode qui est estimée à 25%.
« Nos ventes à travers les marketplaces ont augmenté de 76%, et les ventes sur les sites e-commerce de nos marques ont plus que doublé » durant la période de confinement.
L’opérateur a pu se rattraper grâce à la reprise des ventes courant l’été. Après une demande maintenue en septembre et en octobre 2020 les ventes se sont à nouveau affaissées en novembre, le trafic dans les magasins a baissé de 20% et cette baisse se poursuit sur les premiers mois 2021.
– Les séquelles de la crise
Les détaillants de mode éprouvent un fort déficit de trésorerie. Les banques les plus généreuses n’arrivent plus à suivre. Le déficit a été très marqué au moment des achats de nouvelles collections en automne 2020. Un grand nombre de marques, dont certaines marques du groupe MFG ont du commander des collections très réduites faute de trésorerie.
« Nous avons vu que les collections présentées étaient très réduites. Je pense que la baisse de 25% du marché de la mode est aussi due au fait que le consommateur ne trouvait pas son bonheur même quand il était prêt à acheter. Parmi nos propres marques, celles qui ont acheté des collections larges et non restreintes ont aussi enregistré des ventes en hausse en automne »… La suite de cet article est réservée aux abonnés.
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